Le comité local de lutte contre le bruit du 17e a
été lancé le 1er avril 2022 à l’initiative de la mairie du 17e.
Ce dernier se veut opérationnel à même de traiter les sources de nuisances
sonores dans l’espace public, par la mise en œuvre d’actions concrètes. Il
associe les élus du 17e arrondissement, les organismes qualifiés
dans le domaine, tel Bruitparif ou encore les riverains concernés par une
problématique donnée. Il
est piloté par Christophe Ledran, Adjoint au maire du 17e, en charge
de la coordination des travaux sur l’espace public, du suivi des chantiers, des
mobilités. ([christophe.ledran puis paris.fr après le signe @]puevfgbcur.yrqena@cnevf.se[christophe.ledran puis paris.fr après le signe @])
[Actu] Le CLLB reçoit un Décibel d'Or !
Le Conseil National du Bruit remet chaque année depuis 1991 une récompense aux “industriels, élus, enseignants, concepteurs, représentants d’associations, chercheurs, Français et Européens, ayant fait preuve de réalisations significatives, innovantes ou remarquables dans le domaine de l’amélioration de l’environnement sonore”.
Les efforts de la Mairie du 17e, précurseur en la matière, sont récompensés cette année ! Le Conseil National du Bruit, présidé par Robin Reda, député de l’Essonne, a en effet désigné le 17e arrondissement comme vainqueur dans la catégorie “Villes et Territoires”.
Le prix a été remis le 10 janvier à Geoffroy Boulard, maire du 17e, dans l’hémicycle du Palais d’Iéna, par Christophe Béchu, ministre de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires.
Découvrez le guide du bruit
Les Comptes – rendus
- Réunion du 20 octobre 2024
- Réunion du 22 mars 2024
- Réunion du 31 mars 2023
-
Réunion du 1er avril 2022
- Réunion du 06 décembre 2022
Les actualités
30 mai 2024 : La mairie du 17e arrondissement lauréats de cette première édition du Trophée des collectivités franciliennes engagées pour la qualité de l’environnement sonore.
Le Trophée des collectivités franciliennes engagées pour la qualité de l’environnement sonore est une initiative lancée conjointement par Bruitparif, l’AMIF et la Région Île-de-France pour récompenser les villes et intercommunalités franciliennes engagées dans la lutte contre les nuisances sonores et l'amélioration de la qualité de l’environnement sonore de leurs concitoyens.
27 février 2024 : Le Préfet de Police répond au maire sur les sirènes aux abord du TGI
Laurent Nuñez, Préfet de Police de Paris, a adressé à ses services une note pour rappeler les règles et explicitement appeler leur attention quant à l'usage immodéré des sirènes autour du Tribunal de Grande Instance, et notamment du "Bastion".
10 janvier 2024 : Le Comité Bruit reçoit un Décibel d'or
Les efforts de la Mairie du 17e, précurseur en la matière, sont récompensés cette année ! Le Conseil National du Bruit, présidé par Robin Reda, député de l’Essonne, a en effet désigné le 17e arrondissement comme vainqueur dans la catégorie “Villes et Territoires”.
Le Comité Bruit en
lien avec la SNCF a obtenu la rénovation de la service dite « voie
VU » du faisceau Paris-Saint-Lazare. Il s’agit de la voie la plus proche
des habitations (côté rues Boursault et Legendre). Cela permettra de réduire le
bruit et les vibrations pour les riverains. Fin des travaux effective :
septembre 2023.
- Suite à la réunion du Comité Bruit du 31 mars
2023 : Saisine par le Maire du 17e et BruitParif du Préfet de
police de Paris concernant les nuisances sonores induites par l’utilisation des
sirènes – avril 2023
-
Circulation ferroviaire dans le parc Martin
Luther-King – Résultat des mesures de BruitParif (entre le 20.01.22 et le
14.03.22)
Retrouvez notre dossier Bruit sur le ParisDixSept
Le Comité local de lutte contre le bruit du 17e, un outil majeur et précurseur
Une réponse à l'intolérance croissante au bruit
Le constat est clair : les habitants du 17e arrondissement comme du reste de Paris ne tolèrent plus le bruit dans l'espace public. Depuis le confinement lié au COVID, cette intolérance s'est exacerbée. Parmi les nombreux exemples qui ont poussé à la création du comité, la multiplication des travaux d’ampleur ces dernières années, mais aussi l'utilisation excessive des sirènes deux-tons par les véhicules de sécurité, notamment aux abords du Tribunal de Grande Instance.
Un comité partenarial et opérationnel
Le Comité Bruit 17e rassemble des riverains, des élus, des associations représentant les habitants et des professionnels du secteur du bruit, dont l'association BruitParif, le CIDB et la SNCF. Un travail partenarial destiné à mettre en œuvre des solutions, qui s'appuie sur les cadres législatifs et réglementaires, notamment le Plan de Prévention du Bruit dans l'Environnement métropolitain et le Programme d'Action pour l'Environnement Sonore parisien.
Des premiers résultats
Grâce à un travail collaboratif ; Le CLLB du 17e obtient des résultats. Un partenariat avec la SNCF a permis la pose de conduits acoustiques boulevard Pereire pour atténuer le bruit des dispositifs de ventilation des travaux d'entretien du RER C, la gestion efficace du passage du train de fret sur le raccordement des Batignolles, et l'obtention de rénovations de la voie VU sur le faisceau SaintLazare. Des radars pédagogiques seront également expérimentés. Le premier sera posé en septembre boulevard Malesherbes. Pour les terrasses, un comité spécifique réunit toutes les quinze jours la Police Municipale, la Police Nationale et la Direction de l’Urbanisme pour organiser des actions communes et des opérations de sensibilisation.
Un modèle pour l'avenir et le reste de Paris
Ce premier comité au niveau parisien se positionne comme un modèle inspirant pour les autres arrondissements et collectivités. Les actions concertées entre les acteurs du secteur, les associations et les élus peuvent aboutir à des résultats concrets. De nombreux chantiers restent à ouvrir, mais le Comité Bruit 17e trace la voie pour un environnement urbain plus serein et harmonieux pour tous.
Interview croisée - Geoffroy Boulard, maire du 17e arrondissement et créateur du Comité de Lutte contre le Bruit du 17e, et Olivier Blond, président de BruitParif, évoquent les actions à mener pour améliorer l’environnement sonore en milieu urbain.
Pourquoi le bruit est-il devenu un fléau pour les Parisiens ?
Geoffroy Boulard : La perception du bruit a changé depuis la pandémie de la Covid-19 et l’essor du télétravail. De plus en plus d’habitants du 17e arrondissement se plaignent des nuisances, qu’elles soient d’origine ferroviaire, routière, ou issues de la fréquentation des terrasses. Les grands travaux que nous avons vécu ces dernières années, qui arrivent heureusement à leur fin, ont également engendré des nuisances particulièrement pénibles dans nos quartiers. Je dois prendre en compte le bruit comme un enjeu de santé publique et traiter avec volontarisme les nuisances sonores. Mais une mairie seule ne peut pas tout. Il faut faire preuve d'humilité. Le législateur doit s’emparer du bruit lié aux travaux publics, en renforçant la législation sur les fortes nuisances induites par le gros œuvre, qui impactent la santé mentale et physique. De l’accompagnement médical jusqu’aux relogements temporaires, un volet santé publique doit voir le jour. Olivier Blond : Le bruit a un impact sanitaire majeur. Selon l’Organisation “Je dois prendre en compte le bruit comme un enjeu de santé publique et traiter avec volontarisme les nuisances sonores.” Geoffroy Boulard mondiale de la santé, c’est la deuxième cause de morbidité environnementale, juste derrière la pollution de l’air. Les bruits très intenses ont un impact direct sur l’oreille. Même les bruits moins intenses ont un impact sévère, en particulier par la gêne qu’ils occasionnent et par les perturbations du sommeil qu’ils engendrent. Ces dernières se traduisent par des troubles cardiovasculaires, psychologiques, et même par des diabètes et de l’obésité parce que le sommeil qui joue un rôle important sur la régulation hormonale.
Quelles sont les actions à mener pour contrer sa prolifération ?
G.B. : Avec Christophe Ledran, élu du 17e particulièrement sensible à cette question, nous avons souhaité créer un Comité Bruit qui a déjà prouvé son efficacité par les solutions concrètes trouvées à plusieurs dossiers. Nous avons été particulièrement efficaces dans notre collaboration avec la SNCF pour signaler et résoudre au plus vite les nuisances dues au trafic ferroviaire, auquel notre arrondissement est particulièrement exposé. La mise en place de cheminées acoustiques boulevard Pereire sur les trappes d’extraction d’air du RER C entre la gare de Neuilly Porte Maillot et la place du Maréchal Juin permettront à la maintenance de se dérouler avec de moindres nuisances pour les riverains. Concernant les terrasses, nous avons créé un Comité spécifique, qui permet de faciliter le dialogue entre Police Municipale, Police Nationale et Direction de l’Urbanisme en organisant très régulièrement des réunions pour s’attaquer de manière très localisée aux débordements. En tout cas, la méthode partenariale fonctionne : le Comité Bruit du 17e est une première à Paris. La Ville de Paris souhaite s’en inspirer, et nous ne pouvons que nous en réjouir, pour le bien de tous les Parisiens. O.B. : Les solutions sont multiples, à la mesure de la diversité de ses sources : bruit de circulation automobile, des transports aériens ou ferrés, bruit des activités (bars et terrasses par exemple). Les niveaux de pollution de l’air commencent à diminuer (moins 30 % en 10 ans) car la mobilisation citoyenne a croisé la prise de conscience des médias et des décideurs. Il faut obtenir une même mobilisation pour le bruit. C’est pourquoi des initiatives comme le Comité Bruit du 17e arrondissement sont si précieuses. w
Des innovations sont-elles à venir pour améliorer l’environnement sonore en milieu urbain ?
G.B. : Le 17e est candidat pour des expérimentations. J’ai donné mon accord pour l’installation d’un radar de bruit rue Cardinet. L’objectif est de mesurer l’impact du bruit routier, et in fine de verbaliser les conducteurs indélicats. Le législateur devrait normalement prolonger le cadre de cette expérimentation et permettre des verbalisations dans le 17e à l’automne 2023. Sans être dans une stratégie strictement punitive, il faut faire prendre conscience à tous, notamment aux conducteurs de deux-roues motorisés, que réduire le bruit en ville est essentiel. Nous étudions la pose de radars de bruit pédagogiques pour cette fin d’année. Si cela fonctionne, j’en validerai la pérennisation. O.B. : De nombreuses pistes technologiques nous permettent d’être optimiste. Les voitures électriques font moins de bruit que les voitures thermiques. Les nouveaux revêtements de chaussée permettent d’absorber une partie des vibrations. Les systèmes d’isolation sonores ont bien progressé, à l’image de ce qui se fait pour les fenêtres. Des dispositifs de surveillance que nous avons développés (les « radars à bruit » de Bruitparif) permettent d’identifier avec précision des véhicules trop bruyants. Un petit nombre de véhicules, illégaux, représente des nuisances disproportionnées qui pourrissent la vie de tous.
Le bruit est-il amené se développer à l’avenir ?
G.B. : Il faut faire une différence entre la perception et les nuisances objectivement observées. Dans notre arrondissement, le bruit engendré par les travaux devrait diminuer avec la fin des grands aménagements. Mais nous n’avons pas la main sur tout. La Ville de Paris a parfois une gestion des travaux de voirie difficile à suivre pour les riverains. Pour les nuisances dues aux sirènes de véhicules de sécurité, j’ai pu rencontrer le Préfet de Police de Paris. Nous espérons que la sensibilisation des équipages promise fasse son effet. Nous sommes en tout cas mobilisés pour que le bruit mesuré dans nos quartiers soit progressivement maintenu dans des limites compatibles avec la santé de nos habitants. Une intervention du législateur pourrait à ce titre changer la donne. O.B. : Le bruit a toujours été un fléau pour les Parisiennes et les Parisiens. C’est malheureusement la contrepartie d’une ville dynamique. Mais la ville active 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, amène des nuisances accrues le soir et le week-end qui deviennent donc très problématiques. Par ailleurs, le confinement de la Covid, avec ses quelques semaines de silence, a fait prendre conscience des bienfaits du calme. Les gens n’acceptent plus aujourd’hui ce qu’ils trouvaient normal hier. Par ailleurs, le développement du télétravail fait que les gens sont plus souvent chez eux, dans la journée. Et ils supportent difficilement un bruit auquel ils n’étaient pas exposés auparavant. La tolérance au bruit a fortement diminué en quelques années.